Le gouvernement veut-il vraiment sauver l'hôpital public et soulager ses soignants ?
Eté meurtrier aux Antilles, fermetures perlées de services d'urgences et de SMUR, fermeture de lits d'hospitalisation en métropole, inefficacité chronique des plans blancs ! Le Ségurn un coup d'épée dans l'eau ? L'augmentation des salaires des hospitaliers qui a été partagée avec le privé et les ESPIC alors que la France occupait le 26ème rang mondial de l'OCDE, n'a pas permis de combler le retard ! Dans le desert sanitaire qui progresse, partout la souffrance au travail explose ! A l'hôpital public, pas de vacances pour les soignants mais beaucoup de vacance de poste ! Où est le véritable plan de relance autour d'un ONDAM hospitalier suffisant pour que l'hôpital public puisse remplir toutes ses missions au service de nos concitoyens ?
C'est pour cela qu'APH n'a pas signé le Ségur et demande :
- Une réflexion de fond sur le financement de l'hôpital public et de la santé en général
- Un Plan Santé Outre-Mer
- La prise en compte d'indicateurs de "non-qualité" comme les "patients brancards" cause de surmortalité surtout chez les plus âgés, la fermeture de service ou de lits par manque de personnel, la souffrance au travail
- Des mesures immédiates de reconnaissance de la fidélité des professionnels de santé
- Reclassement équitable des praticiens (4 ans d'ancienneté pour tous et pas seulement pour les nouveaux entrant dans la carrière)
- Ouverture du chantier du temps de travail respectant les règles européennes
- Ouverture du chantier de la permanence des soins
- Sanctuarisation et financement de la formation continue des praticiens
- Réelle prise en charge des praticiens par le service de santé au travail
L'hôpital public est devenu une usine à soins et a perdu, dans une course à l'activité, une partie du sens qui est pourtant essentielle pour un juste soin sur l'ensemble du territoire national.
APH et le SNGC demandent un véritable plan d'action réfléchi et construit par les acteurs de terrain !
